Jour 16 :

Nous quittons Tairua pour nous rendre à Taupo qui se situe 250km plus au sud, en plein centre de l'île du Nord.
Bien que le temps soit toujours maussade, nous sommes d'humeur joyeuse, les chants se succèdent dans la voiture pour remplacer la radio qui ne fonctionne pas.
Au bout d'une cinquantaine de kilomètres, Arthur réclame ses "petits ânes" (ses doudous) et là....stupeur! Ils ne sont pas dans la voiture et aucun de nous 2 ne se rappelle les avoir pris. 
Un 1er arrêt s'impose afin de procéder à une fouille complète du véhicule. Nous décidons de nous arrêter à la plage d'Oputere. 
Après un examen minutieux des bagages et des recoins de la voiture, il faut se rendre à l'évidence, les doudous ont été oubliés, d'autant plus qu'Arthur nous précise sourire aux lèvres qu'il les a rangés dans l'armoire de sa chambre.
Pas le choix, nous devons faire demi tour pour les récupérer, car 100km supplémentaires ne valent pas les complications à attendre dues à l'absence des doudous.

Nous en profitons tout de même pour aller voir la plage, qui nécessite une petite marche de 15 minutes au milieu des pins. Nous avons l'impression d'être en chemin pour une plage Landaise.
Une fois arrivés sur Oputere, nous sommes seuls, les conditions météorologiques aidant. C'est une grande plage de sable qui ressemble vraiment à nos plages du sud-ouest, avec un caractère plus sauvage.
Là encore, nous sommes saisis par la beauté de l'endroit.

Retour à Tairua, où les petits ânes attendent tranquillement dans l'armoire, déjeuner sur place et c'est reparti.

Du coup, les 250km sont avalés d'une traite, sous la pluie, avec un plafond nuageux très bas. Les paysages vallonnés et verdoyants laissent peu à peu la place à un relief moins prononcé. Nous quittons l'océan pour pénétrer à l'intérieur des terres et découvrir de nombreux sites de géothermie, qu'il est facile d'apercevoir grâce à la fumée qui s'échappe du sol à certains endroits.

Nous arrivons enfin à Taupo, un peu après 19h, où nous sommes accueillis par Lynn et James, qui - tout comme nos 1ers hôtes - sont extrêmement sympathiques et avenants.
Nous allons dîner dans un restaurant nommé Le Bistrot, avec une cuisine aux accents Français - une très bonne adresse.


Jour 17:

La pluie continue à tomber mais par intermittence. Le levé est assez tardif car la grisaille n'est pas très énergisante.
Après un bon petit-déjeuner préparé par nos hôtes, Lynn nous indique les activités possibles par temps de pluie.

Nous partons pour les Huka Falls, qui se trouvent à 2km. Le soleil montre le bout de son nez et nous permet d'envisager une petite balade le long de la rivière.
Le débit d'eau près des chutes est impressionnant, d'après les indications, 5 piscines olympiques pourraient y être remplies par minute. Ce débit important donne une couleur particulière à la rivière qui prend une teinte bleue turquoise quand la lumière  du Soleil veut bien l'éclairer.
Nous marchons ensuite le long de la rivière, pendant une bonne heure et à notre grande fierté, Arthur fait l'intégralité de la balade sans être porté, ce qui est de bonne augure pour nos randonnées à venir, qui seront un peu plus difficiles.

Nous partons ensuite sur un site où il est possible de pêcher des crevettes et de se les faire cuisiner. L'heure du déjeuner étant déjà bien avancée, nous volià donc partis à la pêche.
Arrivés sur place, 1ère déconvenue, cela ressemble plus à un parc d'attraction avec crevettes géantes en plastique qu'à un endroit en bord de rivière, où se rassemblent quelques amateurs de pêche.
Nous y allons quand même, et nous acquittons du droit d'entrée de 28$  par personne. Munis d'une canne à pêche en bambou, nous nous retrouvons sur les berges d'un bassin où réside une colonie de crevettes, au milieu de nombreux asiatiques qui apprécient visiblement l'activité.
La patience n'étant pas une de nos vertus, aidés par Arthur qui commence à crier famine, nous décidons de stopper la pêche au bout de 30  minutes et rentrons bredouilles.
Nous atterrissons piteusement dans le restaurant du parc, notre seau à crevette désespérément vide et dépensons quelques dollars supplémentaires pour sustenter notre progéniture.

Nous suivons ensuite un parcours fait pour les enfants qui amuse Arthur et c'est bien là le principal.

La pluie s'intensifiant, nous rentrons à l'hôtel pour que Madame se lave les cheveux et sommes ensuite invités par nos hôtes à déguster leur production de vin, faite avec les vignes se trouvant dans leur jardin. Il s'agit d'un pinot gris qui se laisse bien boire. Décidément les vins blancs Néo-Zélandais sont surprenants.

La journée s'achève sur un nouveau restaurant, Le Plateau, décidément le Francais est de rigueur ici en matière culinaire.


Jour 18 :

La météo est toujours capricieuse mais le retour du soleil est prévu pour l'après-midi. Nous allons enfin pouvoir voir Taupo sous une autre lumière.

Le matin nous partons pour faire une balade sur le lac, attraction majeure de Taupo, celui-ci étant aussi grand que la ville de Singapour.
Nous avons repéré une balade sur un bateau à vapeur permettant de découvrir les nombreux recoins du lac.
Malheureusement, c'est complet, haute saison touristique oblige, nous nous rabattons donc sur une promenade en Kayak, qui  nous permettra de faire un peu de sport par la même occasion.

Cette heure de Kayak nous offre la possibilité d'apercevoir de nombreux oiseaux pêchant au calme loin des rives et d'avoir une vue d'ensemble sur Taupo et ses environs. Arthur est également fasciné par des hydravions qui décollent et atterrissent à côté de nous, avec par moment la désagréable impression d'être en plein milieu de la piste d'amerrissage.
Nous retournons au port, satisfaits du petit tour et de l'effort physique réalisé.

L'après-midi par miracle le soleil se lève enfin et la magie opère! Les couleurs changent, le lac prend une teinte bleue claire, nous passons d'un paysage breton à un paysage méditerranéen, l'envie de se baigner nous reprend.
Nous allons donc sur Acacia Bay, qui est une petite plage située à 5 minutes de Taupo où quelques baigneurs sont déjà présents. Nous cohabitons sur la plage avec une colonie de canards et de cygnes noirs très curieux, venant près des serviettes afin de vérifier s'il est possible de casser la croûte.
La température de l'eau est agréable bien que plus fraîche que celle de nos baignades dans le Pacifique.

Nous terminons notre journée ainsi et retournons chez nos hôtes pour goûter la cuvée 2015 de leur précieux nectar.