Jour 49 :
 
Les clapotis que nous entendons par la fenêtre ne sont pas très encourageants. Nous tirons avec angoisse le rideau et là horreur, des trombes d'eau.
La visite de Sydney commence mal.

Nous nous équipons de parapluies, généreusement prêtés par l'hôtel et nous rendons à un café tout proche pour prendre le petit-déjeuner. Les quelques mètres parcourus suffisent déjà à nous mouiller chaussures et pantalons.
De retour à la chambre, nous réfléchissons sur le contenu de la journée, sachant que nous devons tout de même rencontrer Jérôme, collègue de tonton Christian (merci tonton), vivant à Sydney depuis 11 ans.
Pour la matinée nous resterons au chaud et l'après-midi sera consacré au shopping étant donné que nous sommes au beau milieu du quartier dédié à cette activité.

Vers 11h, nous mettons le nez dehors, toujours sous pluie battante, afin d'aller à Central Station et prendre le train direction Newtown, ville de la proche banlieue de Sydney, lieu de notre rendez-vous. Arthur dans les bras, le parapluie à porter, les gouttes de sueur font leur apparition, on est bien.

1h plus tard nous retrouvons Jérôme au ISM Café. Le quartier est fait de petites maisons, c'est très calme et semble être très familial, tout cela à 2 arrêts du cœur du CBD (Quartier d'affaires).
Notre guide du jour est, semble-t-il, un habitué des lieux puisqu'il va saluer le cuisinier, qui est un de nos compatriotes, lui aussi expatrié depuis de nombreuses années.
Le repas est très sympa, comme lors de nos rencontres précédentes, nous discutons du mode de vie australien, des expériences vécues, de la scolarité des enfants, du marché du travail et de plein d'autres choses. Le cuisinier français, se prénommant Damien, un Marseillais haut en couleur, se joint avec plaisir à la conversation. Nous passons un très bon moment où chacun nous raconte ses petites anecdotes locales. 
Nous aurions pu continuer à bavarder encore longtemps mais Jérôme nous a généreusement accordé de son temps pendant sa pause déjeuner, et c'est le moment pour lui de retourner travailler.

Comme prévu, nous reprenons le train direction le centre pour visiter le Queen Victoria Building, bâtiment d'époque victorienne (comme son nom l'indique), ayant été le siège de la mairie, transformé depuis en temple du shopping. L'endroit est très beau, avec une grande allée au rez-de-chaussée, surplombée par 2 étages offrant une vue sur l'allée en contrebas. Le dôme et les vitraux font penser à une ancienne église. Nous nous arrêtons prendre une petite douceur car avec ce temps maussade, il faut bien trouver un moment de réconfort.

Si nous ne voulons pas vivre une soirée compliquée, il est temps de rentrer à l'hôtel et de faire en sorte qu'Arthur fasse une sieste car nous déchiffrons désormais parfaitement les codes comportementaux de l'énergumène et sa surexcitation couplée à des moments d'énervement de plus en plus fréquents ne laissent rien présager de bon.

Le soir nous dînons dans un restaurant italien très correct et très animé (Macchiato, sur Pitt Street), étonnamment rempli pour un lundi soir.

La journée se termine ; une prière sera faite au Dieu de la météo.


Jour 50 :

Nous avons, semble-t-il, été entendus puisque ce matin le ciel est à large dominante bleu! 

Après le petit-déjeuner, nous sortons de l'hôtel pour une promenade en ville qui nous mènera jusqu'au fameux opéra de Sydney, en passant par successivement par plusieurs parcs (dont Hyde Park et The Domain).
Nous pouvons enfin nous laisser pleinement imprégner de l'atmosphère de cette ville. Malgré l'agitation permanente, on y ressent aussi une certaine décontraction. Aucun stress ne transparaît, pas même dans le quartier d'affaires qui jouxte notre hôtel.
La traversée des espaces verts, entourés de buildings, est agréable ; c'est toujours sympa de se dire qu'on part se balader et profiter du beau temps pendant que d'autres vont au boulot!
Lorsque nous arrivons sur le quai et apercevons l'opéra, nous sommes finalement un peu déçus par le bâtiment, celui-ci nous paraissant moins imposant et moins lumineux que sur les photos traditionnelles de la ville. 
Le Harbour Bridge, qui est un monument voisin, nous paraît finalement plus impressionnant. C'est de ce pont qu'est tiré le fameux feu d'artifice du 1er de l'an.
Nous choisissons de déjeuner dans un des restaurants longeant le quai, avec vu sur ces sites touristiques, avant de rentrer à l'hôtel.

L'après-midi, le temps se couvre et la pluie remontre le bout de son nez.
Nous en profitons pour faire faire une sieste à Arthur et nous occuper de la corvée des lessives.
Finalement, nous ne trouvons pas le courage de ressortir pour continuer l'exploration de la ville. L'après-midi se passe donc très calmement et nous ne ressortons que le soir pour dîner.

Nous optons pour un restaurant malais qui nous a été conseillé et qui est très bien noté sur TripAdvisor : Mamak. Lorsque nous arrivons devant le restaurant, la longue file d'attente nous décourage presque, mais sonne également comme une confirmation que ce restaurant doit valoir le coup. Nous bravons donc l'attente, qui n'est finalement que d'une quinzaine de minutes. Le restaurant est bondé. Nous choisissons quelques plats presque au hasard sur la carte (qui n'en comporte qu'une sélection limitée, ce qui est généralement bon signe), car nous ne connaissons rien à la cuisine malaise. Nous nous régalons. Le clou du spectacle est le "rôti pisang ice-cream" ; une sorte de délicieuse crêpe fourrée à la banane que l'on déguste avec une glace vanille... Divin!


Jour 51 :

Le moral est au beau fixe, une belle journée ensoleillée nous attend.
Comme Arthur nous le réclame depuis notre arrivée, nous partons visiter le Harbour Bridge qui enjambe la baie de Sydney. 
Pour cela nous prenons le train qui nous permet de le traverser une 1ère fois, puisque sur ce pont cohabitent des voies pour les voitures, les trains, les vélos et les piétons.
Arrivés à notre station, nous entreprenons une 2ème traversée mais cette fois-ci à pied.
Le pont est une impressionnante masse d'acier avec 2 grandes arches reliant 4 tours (2 à chaque extrémité). Il mesure 1149 mètres en comptant les rampes d'accès.
Malgré le bruit assourdissant du flot constant de véhicules, la balade est agréable car une très belle vue sur la baie de Sydney s'offre à nous avec son célèbre opéra et ses gratte-ciel. En plus de cela, le passage est entièrement sécurisé, Arthur peut donc courir à son aise sans avoir constamment ses parents sur le dos lui énumérant sans cesse la liste des dangers potentiels.
Le fait de prendre de la hauteur nous permet également de mieux appréhender l'endroit où cette ville s'est implantée. En effet, la mer entre profondément dans les terres, créant une multitude de criques et de petits îlots que l'urbanisation a peu à peu recouverts. Le bateau fait donc partie intégrante du mode de déplacement des locaux.

Arrivés à la tour d'en face, nous décidons de nous acquitter du droit d'entrée qui donne accès au sommet de celle-ci. Motivé par la perspective d'être encore plus haut, Arthur fait mouliner ses petites jambes et escalade sans difficulté les 200 marches. Nous pouvons désormais admirer le paysage à 360°,  à un peu moins de 100m au-dessus du sol, ce qui est parfait pour faire quelques clichés.
Ravis de cette visite, nous redescendons et achevons la promenade.
Nous déjeunons très rapidement à côté de l'hôtel de façon à ce qu'Arthur puisse se reposer et que nous repartions pas trop tard dans l'après-midi.

A 16h nous décollons pour Bronte Beach, plage à 30 minutes de Sydney le long du Pacifique, à partir de laquelle nous comptons faire une marche de 2km et atteindre Bondi Beach (une des plus célèbres plages du coin).
Ici le surf est le sport n°1, pratiqué par des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes. Nous voyons un défilé constant de bonhommes, la planche sous le bras, se jetant dans l'océan aux vagues impressionnantes. 
Ceux qui ne sont pas dans l'eau, courent ou font de la marche rapide sur le sentier côtier.
Comme pour les autres villes que nous avons eu la chance de visiter en Australie, le sport semble là encore être une vraie philosophie de vie, ce qui n'est pas fait pour nous déplaire.

De notre côté, nous nous engageons également sur le sentier côtier mais à une allure beaucoup moins rapide que les marcheurs préalablement cités. Arthur sûrement conquis par la beauté des lieux, fait une pause environ tous les 5 mètres s'arrêtant sur une fleur, un bout de bois ou encore un caillou. Le seul moment où nous le voyons accélérer est à l'approche d'une aire de jeux.
Après une bonne heure et demie, nous venons à bout des 2km qui nous séparaient de Bondi Beach et nous prélassons dans le sable admirant les surfeurs et les lumières de fin de journée.

A 19h, nous retrouvons sur place Arnaud, un ami de mon ancienne collègue Pauline, qui vit à Sydney depuis 3 ans et rentre d'un tour du monde d'un an avec sa copine.
Du coup, un apéro et un resto sont à peine suffisants pour couvrir tous les sujets que nous voulions aborder mais l'essentiel est assuré, nous avons passé une très bonne soirée.

Nous rentrons à l'hôtel en taxi car Arthur est en état de fatigue avancée, il est temps d'aller retrouver Morphée.


Jour 52 :

Cette journée sera dédiée à la plage.

Nous mettons le cap sur Manly, ville côtière à 30 minutes de bateau de Sydney, endroit prisé pour la détente dominicale.
C'est l'occasion pour nous depuis la mer, de découvrir un peu mieux cette magnifique baie de Sydney.
Nous prenons donc le ferry (nous ne sommes pas les seuls...) qui passe dans un 1er temps devant l'opéra pour ensuite longer un paysage tout en relief où se succèdent tour à tour des forêts, des plages et des zones urbanisées. Ce trajet est très agréable, loin des tumultes de la ville et très loin des conditions dans lesquelles nous, nous empruntons nos transports publics à Paris ; et dire que des chanceux effectuent cette traversée quotidiennement pour se rendre sur le lieu de travail!

Une fois à Manly nous cheminons via l'artère principale qui conduit directement à la plage. L'endroit ressemble aux stations balnéaires que nous pouvons trouver sur la côte méditerranéenne avec de nombreux commerces et restaurants le long du front de mer et de ses rues adjacentes.
500 mètres plus loin, nous faisons face à une grande plage longue d'un bon kilomètre sur laquelle de nombreuses serviettes recouvertes de corps cramoisis gisent un peu partout.
Le soleil est à la verticale, nous préférons attendre sagement avant de nous exposer.

Nous en profitons pour aller voir du côté des terrains de Beach volley, où est en train de se préparer pour un tournoi international et assistons à l'entraînement de l'équipe d'Australie. De beaux gaillards bien bronzés s'affrontent sous une chaleur de plomb et se renvoient successivement le ballon à grands coups de smash et de courses sur le sable.
C'est du beau spectacle,  nous regarderons donc l'épreuve durant les Jeux Olympiques avec plus d'intérêt.

Il est bien connu que de voir des gens faire du sport creuse l'appétit, nous allons donc déjeuner dans un restaurant de bord de plage pour ensuite aller squatter un petit coin de sable où l'ombre a fait son apparition.

Nous passons un grand moment dans l'eau avec Arthur qui s'amuse comme un fou dans les vagues prenant peu à peu la confiance et se retrouvant à plusieurs reprises la tête dans le bouillon. Notre Petito apprécie de plus en plus la vie en bord de mer...

L'après-midi touche à sa fin, il est temps de rentrer.
Dans le bateau du retour, Arthur comme à son habitude s'amuse à apostropher ses voisins à coup de "hé salut les gens!". Dans la plupart des cas, les voisins sourient, lui rendent le salut et jouent même avec lui. Mais cette fois-ci, parmi l'audience, un couple de Français ne trouve visiblement pas ça drôle et se montre très coincé. Nous reconnaissons Pierre Salviac, pour les non initiés, il s'agit de l'ancien commentateur de rugby sur France Télévision, qui justifie par ce comportement, sa réputation de fieffé con.

Le dîner se déroule dans le bon restaurant italien dans lequel nous nous étions déjà rendus le 1er soir.
L'air de la mer, ça fatigue il est temps de se reposer car demain nous repartons en pleine nature.