Jour 46 :

Ce matin, il est temps pour nous de regagner le continent et de quitter cette île où vous pouvez faire des kilomètres sans croiser une voiture, un restaurant, un café, une station essence ou un distributeur de billets, pour enfin retrouver la civilisation.

Nous embarquons sur le ferry à 10h. Julien, qui doit s'occuper de la voiture pendant qu'Arthur et Stéphanie montent sur la passerelle, à la chance d'être salué avant le départ par une dizaine de dauphins qui nagent dans la baie où est amarré le ferry... Un dernier clin d'œil de la nature avant le retour à l'environnement urbain.

Après les 45 minutes de traversée, nous roulons de Cap Jervis à Adélaïde et ne pouvons réprimer un certain contentement en retrouvant des magasins le long des routes et un peu plus de vie au fur et à mesure que nous nous approchons de notre lieu de villégiature.

Nous logerons pour 2 nuits au Magestic Roof Garden, bel hôtel situé en plein centre.
Après avoir pris possession de la chambre, nous sortons déjeuner et profiter de la ville. Nous déjeunons dans un restaurant qui propose des "healthy hamburgers" (eh oui, ça existe!) et revendique soutenir des causes diverses et variées chaque mois (le fameux "charity business", qui est pratique courante ici). Chacun de nous reçoit donc à la commande de son plat un jeton qu'il doit placer dans l'une des 3 urnes situées devant lui et correspondant à des associations sélectionnées pour le mois en cours. Naturellement, c'est l'association qui récoltera le plus de jetons qui recevra l'argent.

La pause déjeuner terminée, nous décidons d'aller nous mêler à la foule du vendredi après-midi qui circule sur l'artère principale de la ville. Cette foule n'a évidemment rien de commun avec celle des Champs-Elysées, mais doit bien représenter à elle seule la totalité des habitants de Kangaroo Islands. L'activité principale est bien entendu le shopping. Toutefois, avec Arthur, notre marge de manœuvre en la matière  est limitée, et nous passons finalement le plus clair de notre temps à déambuler sur cette avenue piétonne en écoutant les nombreux musiciens qui viennent s'y produire, et en observant les gens s'y promènent. Sur notre passage, nous remarquons un petit camion qui vend des crêpes, et ne résistons pas à retrouver un bref instant les saveurs du pays.

Retour à l'hôtel. Julien en profite pour aller faire un petit footing le long de la rivière, au milieu des pélicans. Le cadre est agréable, et l'effort rendu ainsi moins pénible!

En sortant pour aller dîner, nous nous rendons compte que cette ville est peuplée d'étudiants rendant l'endroit très dynamique et plaisant. Ce soir, nous les remarquons particulièrement car ils fêtent la Saint-Patrick et portent tous des T-Shirts spéciaux pour l'occasion. Lorsque nous rentrons à l'hôtel, nous comprenons que leur nuit ne fait que commencer et sommes bien contents de savoir notre chambre située au 6ème étage...

Jour 47 : 

Après s'être informés quelque peu sur les incontournables de la ville, nous marchons en ce samedi matin vers le "Adelaide Central Market", marché couvert situé au milieu de la cité faisant figure d'institution.
Nous y arrivons vers 11h30, heure d'affluence.
Sous la grande bâtisse d'époque, l'ambiance est animée. Bien que présentant une forte dominance pour les produits de bouche, nous y trouvons quelques vendeurs de produits de quincaillerie et des masseurs chinois se donnant en spectacle.
Nous en profitons pour acheter quelques fruits au passage ("organic", bien entendu!) car depuis notre arrivée ici nous avons pu constater que la plupart des fruits vendus viennent directement d'Australie (en ce compris notamment les bananes, les fraises, les nectarines, les prunes, les melons et pastèques) et qu'ils présentent bien souvent des qualités gustatives égales - voire supérieures - à nos produits français.

Au détour d'une allée, nous découvrons avec désarroi l'alignement de plusieurs jeux pour enfants, destinés à recevoir une pièce et s'animer un bref instant. En une fraction de seconde, Arthur démarre ayant bien l'intention d'essayer tour à tour, la voiture de course, le train, le bateau, le cheval et j'en passe. Nous sommes bloqués pour un moment !
Après plusieurs minutes, nous parvenons à l'en déloger en lui annonçant que nous allons manger. L'appel du ventre étant plus fort, il consent finalement (non sans râler) à quitter le lieu.

Les endroits pour se restaurer ne manquent pas. Comme nous l'avions déjà remarqué à Melbourne, le marché est également un endroit où les Australiens aiment déjeuner. 
D'un côté, nous retrouvons le désormais traditionnel "food court" asiatique et, d'un autre, des traiteurs occidentaux offrant un large choix de sandwichs, pâtes ou salades.

Nous quittons les lieux en début d'après-midi et rentrons à l'hôtel afin de déposer les achats du jour. En chemin, nous empruntons à nouveau l'artère principale sur laquelle nous déambulions hier et passons un long moment à écouter les nombreux musiciens qui proposent une musique de grande qualité.

La suite de la journée se fera en bordure de ville, puisque nous prenons la voiture pour nous rendre à Port River, qui est située à l'embouchure de la rivière Torrens qui traverse Adélaïde pour se jeter ensuite dans l'océan Pacifique. 
Il est apparemment possible d'y faire du kayak et de rencontrer les dauphins, visiblement habitués du lieu.
Un bref passage par le centre d'information puis nous nous rendons au point de location des kayaks.
Nous voilà donc partis, une nouvelle fois, à la recherche de nos amis marins.
Quelques coups de rames plus tard, nous apercevons un peu plus loin des compatriotes kayakistes à l'air suspect... En effet, des ailerons dorsaux se dessinent à la surface de l'eau. Nous redoublons d'efforts pour nous rapprocher. Ca y est nous y sommes. Sous nos yeux 4 dauphins se déplacent en pleine pêche. Pendant une bonne demi-heure, nous les suivons dans leur lente progression. Ils viennent parfois à quelques mètres seulement de notre frêle esquif, allant même jusqu'à passer dessous. Arthur se montre bien plus courageux que la 1ère fois et ne montre aucun signe d'inquiétude.
Contents de notre récolte, nous revenons ensuite au port, le froid commençant à se faire sentir.

De retour à l'hôtel, bien que l'après-midi soit bien avancé, la sieste s'impose car une personne parmi nous commence à être particulièrement irritable.

Le soir après s'être faits refoulés de plusieurs restaurants (nous n'avions pas anticipé l'affluence du samedi soir), nous atterrissons chez un italien à la cuisine "pas très raffinée" aux dires de Stéphanie. L'adresse n'est donc pas à retenir.
Nous nous apprêtons à passer notre dernière nuit sur Adélaïde, demain départ pour Sydney.

Jour 48 :

Depuis plusieurs nuits, notre sommeil est de plus en plus entrecoupé. La raison en est la suivante : au fur et à mesure que le voyage avance, nous logeons dans des chambres de moins en moins spacieuses, qui ne se composent que d'un lit 2 places. Un lit bébé est systématiquement ajouté dans la chambre, mais Monsieur refuse désormais d'y dormir depuis qu'il a goûté aux grands lits simples à la literie bien plus confortable! Le petit énergumène atterrit donc désormais chaque soir dans notre lit... Mauvaise habitude, avec laquelle il faudra couper rapidement!

Pour notre dernière journée à Adélaïde, le matin, nous décidons de nous rendre au jardin botanique, espace existant dans chaque grande ville et apportant une véritable bulle d'oxygène. Celui-ci de taille relativement modeste offre une agréable promenade à travers diverses variétés d'arbres et plantes. Le vert se confond avec le ciel d'un bleu limpide, parfait pour cette marche dominicale. Arthur s'amuse à prendre en chasse les poules du parc, se faisant rebaptisé par un Australien de passage, Indiana Jones.

Nous partons ensuite profiter un peu de la plage. Nous optons pour celle de Glenelg, qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres de l'aéroport.
Glenelg est une petite station balnéaire qui se situe en périphérie d'Adélaïde.
Nous sommes dimanche, et beaucoup de gens de la ville sont venus profiter de l'ambiance de vacances qui règne ici.
Peu de gens toutefois sur la plage. En effet, bien que celle-ci soit très agréable et dotée d'un beau sable fin blanc, elle est également très ventée.
Les locaux qui ont des enfants sont ainsi plutôt concentrés sur l'aire de jeux qui se trouve un peu en retrait de la plage et qui est donc plus abritée du vent.
Arthur l'ayant bien évidement repérée, nous nous retrouvons vite parmi les petits australiens qui courent et crient de toute part, ne sachant où donner de la tête tellement l'aire de jeux est bien conçue. Un animateur ajoute même à l'agitation ambiante en produisant, équipé d'une machine spécifique, une multitude de bulles que les enfants se battent pour attraper en vol.
Arthur s'amuse comme un fou, ce qui rendra fatalement plus difficile le moment où il faudra quitter l'endroit. Mais nous commençons à avoir de l'expérience en la matière...

La phase de négociation terminée, nous partons dans les rues animées de la ville où se succèdent restaurants et magasins de mode, et nous arrêtons dans un petit café qui a l'air de bien tourner et de proposer de la nourriture de bonne qualité et relativement saine pour le déjeuner.

Vers 15h, nous prenons la direction de l'aéroport et recommençons la mécanique désormais bien huilée qui consiste à faire le plein d'essence, rendre la voiture de location, enregistrer les bagages, imprimer les cartes d'embarquement, passer la sécurité et changer Arthur avant de monter dans l'avion.

Le vol qui relie Adélaïde à Sydney est de moins de 2h, et nous fait subir un nouveau décalage horaire de 30 min (de plus) dont nous devrions nous remettre assez rapidement.

A notre arrivée, le tarmac de l'aéroport est trempé, et il fait moins de 20°C. Cela ne présage rien de bon! En même temps, il est déjà quasiment 20h, et notre journée bien entamée puisque nous ne serons pas à l'hôtel avant 21h. Nous verrons donc demain où nous en sommes au niveau du temps et définirons notre programme en fonction.