Jour 53 :

Ce matin, nous récupérons une voiture de location pour aller nous remettre au vert dans les Blue Mountains. Cette chaîne de montagnes est située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sydney, et doit son nom aux essences qui s'échappent des forêts d'eucalyptus dont la montagne est recouverte, lesquelles lui donnent un reflet bleu à la tombée du jour. Le site est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce vendredi est férié en Australie. Les Australiens bénéficient donc d'un long week-end Pascal de 4 jours. En conséquence, nous ne sommes pas les seuls sur la route et mettons plus de 2h pour parcourir les quelques 100 km qui relient Sydney aux Blue Mountains.

Nous logeons au Lilianfels Hotel à Katoomba, bel hôtel de style anglais qui est composé de 77 chambres et propose 2 piscines (une intérieure et une extérieure), une salle de fitness, un cours de tennis et un Spa.

Un certain nombre de départs de balades se trouve juste à côté de l'hôtel.
Dans l'après-midi, l'heure étant déjà bien avancée après le déjeuner et la sieste d'Arthur, nous ne chaussons pas nos chaussures de marche, mais passons une tête au I-Visitor Centre (centre d'informations) afin de repérer quelques promenades pour la journée du lendemain. Là, pas de chance, nous retombons sur notre con de la veille! Décidément, le monde est petit...
Nous en profitons pour admirer la vue époustouflante, depuis l'Echo Point, des montagnes imposantes tombant à pic devant nous. Nous remarquons à cette occasion la présence de 2 cabines téléphériques qui survolent les montagnes majestueuses à une hauteur qui doit donner le vertige (tout comme le prix de cette attraction certainement...).

En fin de journée, avant le dîner, Julien entreprend un petit footing sur les sentiers qui, par définition, ne font que monter et descendre, et tout cela à 1000 mètres d'altitude... Il en revient plein de sueur, la langue pendante.

Le soir, nous prenons notre dîner dans le salon de l'hôtel et dégustons nos plats au son des mélodies entonnées par le pianiste des lieux. Moment très agréable, que nous réitèrerons certainement.


Jour 54 :

Après avoir pris un petit-déjeuner copieux nous allons dépenser les calories ingurgitées sur les sentiers de randonnée. 

Nous empruntons un chemin qui longe le haut de la montagne et surplombe la forêt se trouvant à plusieurs centaines de mètres en contrebas. Les personnes sujettes au vertige sont priées de s'abstenir. Le chemin offre des points de vue somptueux, notamment sur la curiosité géologique locale nommée "The Three Sisters" qui est une falaise découpée en 3 gros blocs impressionnants de hauteur.
Arthur motivé par la perspective de voir un téléphérique mène le train, à une allure très honorable. 
Nous passons donc à côté de la fameuse cabine, censée procurer quelques sensations fortes à des passagers suspendus au-dessus du vide. Ça sent l'attrape touristes! En tous les cas, nous sommes quand même dans l'obligation de rester un moment à regarder le spectacle pour satisfaire la curiosité de notre guide du jour.

Nous bifurquons ensuite sur le chemin conduisant aux chutes de Katoomba. La 1ère partie est pénible car étant très accessible et sans difficulté, de nombreux marcheurs (du dimanche) flânent, parlent forts, se bousculent pour les photos. Puis des escaliers apparaissent et amorcent une descente abrupte vers la forêt. Curieusement, la fréquentation du sentier diminue considérablement, nous retrouvons des conditions normales de randonnée et apprécions d'autant plus la beauté du site. 30 minutes plus tard, nous arrivons sur un promontoire nous mettant aux 1ères loges pour admirer la cascade. L'eau jaillit du haut de la falaise pour s'écraser quelques dizaines de mètres plus bas.
Nous aurions bien continué la descente afin de s'enfoncer un peu plus dans la forêt mais il faut penser au retour et au dénivelé à accomplir dans l'autre sens.
Durant la montée, la température corporelle augmente, d'autant plus qu'Arthur a capitulé et qu'il faut le porter sur les épaules. Nous atteignons le sommet en nage mais contents des panoramas découverts.

Nous revenons à l'hôtel en début d'après-midi. Nous y déjeunons, profitant de la terrasse ensoleillée et montons ensuite dans la chambre pour nous reposer et nous adonner à la corvée des lessives (cela fait partie de la logistique lorsque l'on part pour une si longue durée!).

Vers 18h, nous renfilons les baskets et entamons une 2ème marche plus facile et moins longue, l'objectif étant de pouvoir admirer les montagnes à la lumière tombante du jour.
Nous prenons la direction du site des "Three Sisters" où après les avoir vues de loin, nous comptons les approcher au plus près. Un impressionnant escalier, étroit et pentu, nous permet de nous rendre au pied d'un des rochers et d'immortaliser la vue.
Nous reprenons de la hauteur pour admirer à nouveau le panorama et la palette de couleurs qui change au fur et à mesure que le soleil décline.
La teinte bleutée caractéristique de ses montagnes est maintenant bien visible, la roche vire au rouge vif, nous pourrions rester des heures à contempler ce spectacle. 

Sur le retour, Arthur, très en forme, s'arrête devant un homme ayant un peu d'embonpoint, se retourne vers Stéphanie et lui demande tout haut, "maman, il y a un bébé dans le ventre du monsieur ?". L'intéressé sourit comprenant que le commentaire s'adressait à lui, mais ne maîtrisant pas notre bonne vieille langue, continue sa route comme si de rien n'était. Nous avons eu chaud, cela nous aurait valu à coup sûr un grand moment de solitude.

La soirée est conforme à celle d'hier. Notre petit garnement doit aller se coucher tôt afin d'être en forme pour la chasse aux œufs organisée demain matin à 8h30 pour les enfants de l'hôtel. Nous comptons également beaucoup sur sa récolte car ce seront nos seuls œufs de Pâques cette année.


Jour 55 :

En se réveillant, Arthur n'a pas oublié le principal : la chasse aux œufs. Il est du coup très motivé pour se préparer rapidement.
Le rendez-vous est donné à 8h30 dans le hall de l'hôtel.
Nous descendons à 8h28, mais apparemment Arthur n'est pas le seul à attendre impatiemment ce moment, et nous ne pouvons que rejoindre le groupe d'enfants qui se dirige déjà, paniers à la main, vers le jardin.
Arthur étant le plus petit et les œufs n'étant pas particulièrement cachés, les enfants se jettent dessus, et la récolte de notre petit homme est maigre. Fort heureusement, une "grande" fille, encouragée par sa maman qui a dû avoir pitié d'Arthur, lui fait don d'un gros œuf! Arthur est content de son butin et décide de partir petit-déjeuner sans plus tarder.

Dans la matinée, le temps étant clément, nous partons pour une balade d'1h-1h30 qui doit nous mener aux Leura Falls. Malgré sa durée pour le moins raisonnable, cette promenade n'est pas sans difficulté puisqu'elle nécessite, pour atteindre la cascade, d'emprunter de nombreux escaliers très pentus aménagés le long de la falaise. Si l'aller n'a rien de compliqué puisque tout en descente, il en sera toute autre chose du retour.
Le chemin nous fait passer sous une forêt de fougères qui a des allures de forêt tropicale. Nous entendons en bruit de fond l'eau qui coule de la cascade.
Beaucoup de familles ne font pas l'effort de descendre jusqu'en bas, et se contentent d'atteindre un point de vue situé dans les hauteurs qui permet d'apercevoir la cascade.
Ce détail nous rend encore plus fiers des efforts accomplis par notre petit marcheur, qui réalise l'intégralité de la balade sans être porté! De nombreux randonneurs lancent des compliments sur son passage, en s'étonnant que "de si petites jambes puissent gravir de si hautes marches".
Nous espérons qu'il en restera quelque chose à notre retour au pays, et que ce type de promenades aura donné à Arthur l'amour de la nature et le goût de la marche.

Le midi, nous déjeunons dans un petit restaurant atypique de Katoomba (le Deli Yellow) qui nous fait penser - bien que nous n'y soyons encore jamais allés - au Népal. Le personnel a l'air de planer à 10.000 et semble carburer aux feuilles de coca... La nourriture n'a franchement rien d'exceptionnel, mais le lieu à quelque chose  en dehors du temps et vaut donc le détour.

L'après-midi sera calme. Nous profitons un peu de l'hôtel, et notamment de la piscine intérieure.

Le soir, n'ayant pas vraiment d'autre alternative, nous dînons une nouvelle fois au restaurant de l'hôtel. A dire vrai, et tout en mesurant la chance que nous avons, nous rêvons maintenant de pouvoir retrouver notre petite cuisine et nous préparer une bonne salade de crudités!

Au fait, nous avons appris, non sans déception, que les Néo-Zélandais avaient finalement décidé par vote de conserver leur drapeau actuel. Celui avec la fougère part donc aux oubliettes.


Jour 56 :

Cette journée est la dernière en Australie puisque demain nous nous envolons pour Hong Kong.

Nous quittons les Blue Mountains sous la bruine en fin de matinée et accomplissons les 2h de route qui nous séparent de Sydney sans aucun problème.
Nous logeons pour cette ultime nuit australienne dans le même hôtel que celui que nous avions la semaine dernière. Nous avons donc nos marques, connaissons le quartier, l'adaptation n'est plus à faire.

Arthur ayant dormi tout le long du trajet retour, il est en forme, nous décidons de profiter une dernière fois la ville et d'aller visiter le "Royal Botanic Garden". Bien que celui-ci ne soit pas situé très loin, nous avançons à la vitesse d'un escargot, Arthur étant très distrait et joueur. Nous prenons notre mal en patience et atteignons finalement notre lieu de visite. 
Sur une superficie importante, il présente de très nombreuses variétés de plantes et d'arbres et offre un cadre de promenade très agréable, loin des tumultes du quartier des affaires.

Une fois le jardin traversé, nous débouchons au pied de l'opéra de Sydney. Nous gravissons les escaliers afin de nous rendre au plus près de la bâtisse et de toucher de nos mains ce célèbre monument.

La soirée étant déjà bien entamée, nous prenons la direction du train afin de rentrer à l'hôtel. Sur le chemin, nous longeons le port où règne une ambiance très détendue avec de nombreuses personnes aux terrasses des cafés et des groupes de musique assurant de l'animation.

Le soir nous dînons dans un restaurant grec avec pour seul et unique plat une salade grecque car nous sommes désormais à la recherche de nourriture saine.