Jour 26 :

Une grande partie de la journée va être occupée à effectuer le trajet entre Akaroa et Mont Cook, qui est la plus longue distance que nous ayons à accomplir lors de notre périple néo-zélandais (environ 5h de route).

Afin de nous dégourdir les jambes avant ce long voyage et de profiter une dernière fois de la beauté de l'endroit, nous décidons de faire une marche dans la "Hineway Reserve", qui surplombe la baie.
C'est une promenade très agréable de 2h à travers la forêt. La 1ère moitié est en descente (belle descente au demeurant) ; nous sommes accompagnés, de manière assez amusante, par 3 petits oiseaux qui, curieux, volent de branche en branche pour nous suivre dans cette aventure. Stéphanie, poussée par son ardeur, souhaite toujours aller un peu plus loin dans le sentier afin d'atteindre une cascade, disons une mini cascade, qui n'est accessible qu'après avoir franchi plusieurs obstacles. 
En revanche, après une descente vient logiquement une montée et celle-ci offre une belle inclinaison. Nous transpirons donc à grosses gouttes pour effectuer la 2ème moitié, en suivant le chemin qui serpente parmi les arbres.

Après l'effort, le réconfort, nous allons déjeuner au restaurant "Hilltop" qui comme son nom l'indique, se trouve au sommet d'une montagne offrant une vue imprenable sur la baie d'Akaroa, l'occasion pour nous de profiter une dernière fois de ce panorama.

Il nous faut désormais quitter ce lieu car la route est longue.
La 1ère partie du trajet est sans grand intérêt puisque composée uniquement de longues lignes droites dans une plaine où nous roulons toutes vitres ouvertes afin de rendre plus supportable la forte chaleur.

Puis nous bifurquons vers l'Ouest, direction Mont Cook, où les collines apparaissent à nouveau pour ensuite laisser place aux montagnes. Quelques kilomètres et virages plus loin, nous arrivons sur un plateau balayé par les vents, entouré de sommets pour certains enneigés. Il y a un petit côté Far West dans cette aventure. La route s'étend à perte de vue, nous avons l'impression d'emprunter la fameuse route 66.

Soudain apparaît un lac aux eaux turquoises, couleurs accentuées par la belle luminosité, nous voici, au lac Tekapo. L'île du sud nous montre à nouveau un de ses joyaux.
Nous avons juste le temps de reprendre nos esprits que surgit un 2ème lac aux eaux turquoises, plus grand que le 1er, il s'agit du lac Pukaki, avec à son extrémité le Mont Cook qui culmine à 3700m.

Nous empruntons une route longeant cette étendue d'eau, où des paysages de carte postale se succèdent avec un soleil déclinant, venant apporter sa touche colorée.
Les arrêts photos sont nombreux...
55km plus loin, nous arrivons au village de Mont Cook, isolé du reste du monde pour prendre possession de notre appartement.

Nous sommes impatients de partir arpenter les sentiers de randonnées mais avant cela, il faut nous reposer.


Jour 27 :

Ce matin, en tirant les rideaux (oui, les volets sont inexistants en Nouvelle-Zélande), nous apercevons le Mont Cook se détacher dans le ciel d'un bleu intense, et pas un nuage à l'horizon. Les conditions s'annoncent idéales.

Nous nous préparons sans tarder pour prendre le petit déjeuner et être rapidement prêts à arpenter les sentiers. 

Notre équipement alpin étant assez sommaire, et devant composer avec un élément non négligeable (Arthur!), notre dévolu s'est porté sur la randonnée la plus populaire de l'endroit, à savoir celle de la Hooker Valley. Randonnée de 3 heures aller-retour, parfaitement balisée et aménagée, avec un dénivelé très faible. 

Il y a beaucoup de randonneurs sur ce sentier (beau temps oblige), mais nous n'avons jamais l'impression d'être les uns sur les autres. C'est une très belle promenade, un peu ventée, et au cours de laquelle nous devons franchir 3 ponts suspendus, qui tanguent quelque peu avec le souffle du vent, et qui enjambent des rivières de couleur grise formées par la fonte des glaciers. Le Mont Cook s'élève, triomphant, en toile de fond tout au long de la balade. Nous ne battrons pas un record de rapidité sur cette radonnée, Arthur commençant à prendre goût à la marche et demandant à plusieurs reprises d'être posé au sol afin de faire usage de ses chaussures magiques. Au fond, nous sommes cependant ravis et fiers de le voir apprécier l'effort et les grands espaces! 

Au retour de cette belle parenthèse offerte par mère nature, nous nous octroyons un bon déjeuner bien mérité dans l'un des rares restaurants des environs, et rentrons au motel afin qu'Arthur puisse récupérer de ses efforts matinaux.

Après la sieste du petit montagnard, et en raison de l'heure avancée, nous partons pour une petite promenade d'1 heure, qui nous mène tout d'abord à un lac. Le sentier étant baptisé Blue Lakes, nous nous attendions à trouver un joli petit lac d'un bleu turquoise, mais au lieu de cela il s'agit d'un lac gris-verdâtre, formé par de l'eau de pluie. Plus loin, en continuant sur le sentier, nous arrivons au pied du glacier Tasman, le plus grand du pays (environ 24 km), qui descend au pied du Mont Cook. La fin du glacier forme comme un grand lac gris sur lequel flottent quelques icebergs... Nous apprenons que le glacier perd entre 400 et 800 mètres par an en raison de la fonte des glaces. Bien que le phénomène ne soit pas entièrement attribuable au réchauffement climatique, la vue de ce paysage laisse comme un air de désolation.

Le soir, nous dînons au motel et ne tardons pas à éteindre les lumières afin d'être prêts à quitter les lieux à 10h le lendemain matin.