Jour 24 :

Nous reprenons la route pour nous rendre à Akaroa, située à 250km au sud.

Un beau soleil nous accompagne sur le trajet et nous décidons de nous arrêter pour déjeuner à Christchurch (plus grande ville de l'île du sud) qui se trouve sur notre chemin.
Cette ville n'est qu'un immense chantier, résultant du tremblement de terre de 2011 qui ravagea une bonne partie de la cité.

Notre dévolu se porte sur un restaurant au bord d'un canal où des canotiers promènent des touristes ravis. Nous avons l'impression d'être dans une guinguette des bords de Marne, à l'autre bout du monde - belle petite parenthèse bucolique.

Nous accomplissons ensuite l'heure supplémentaire de voiture qu'il nous reste à faire pour rejoindre Akaroa.
L'arrivée est tout simplement magique, sûrement ce que nous avons vu de plus beau depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande.
Nous parvenons au sommet d'un col et là...nous découvrons une langue de mer qui vient serpenter au milieu des montagnes formant une grande baie, découpée par de nombreuses criques plus ou moins grandes ; Akaroa se niche dans l'une d'elles.

Nous rentrons dans la ville où des drapeaux français flottent un peu partout et les noms des rues sont dans la langue de Molière.
Pour la petite histoire, c'est précisément à cet endroit que des navigateurs français ont débarqué en Nouvelle-Zélande en 1840.
Cependant nos chers voisins anglais, arrivés à peu près au même moment sur l'île mais pas au même endroit, ont été plus prompts à conquérir le reste du territoire.
La Nouvelle-Zélande aurait pu être francophone!

Sans tomber dans le chauvinisme, ce côté français donne un charme supplémentaire faisant d'Akaroa l'une des plus belles villes que nous ayons visitées.

La ville propose un large choix de restaurants. Celui dans lequel nous décidons de dîner nous est conseillé par l'agence. Nous engageons la conversation avec le serveur dans un anglais shakespearien parfait, quand tout à coup ce dernier nous dit "but you are French?". 
Lui l'étant également nous reprenons dans notre langue maternelle et après discussion, nous réalisons qu'il est originaire de Marmande (pour les nuls en géographie : ville se situant à 60km d'Agen)... comme quoi la terre est petite.

Nous partons nous coucher heureux d'être dans un si bel endroit.


Jour 25 :

Nous commençons notre journée par une balade en kayak afin d'explorer la baie par les voies maritimes, et pourquoi pas de rencontrer des dauphins puisque cela est apparemment courant dans la région. De nature ambitieuse, nous prenons le forfait demi-journée (4 heures) afin d'éviter toute frustration dans notre découverte des lieux.

Nous côtoyons les nombreux oiseaux en pleine pêche, montrant d'ailleurs de belles aptitudes d'apnéistes.
Les paysages vus de la mer sont tout aussi splendides que lorsqu'ils sont vus de la terre. 
Au bout d'une heure, nous atteignons une petite crique où nous faisons une halte bien méritée ; l'occasion pour Arthur de se restaurer un peu après les nombreux efforts accomplis...

Nous reprenons les rames pour continuer la balade et prendre un peu le large. Stéphanie commence déjà à se lamenter de ne pas avoir vu de dauphin, croyant qu'une sorte de malédiction pèse sur elle pour ce genre de rencontre, quand tout à coup... 2 dauphins surgissent de l'eau et nous gratifient d'une belle acrobatie, puis viennent dans notre direction, impatients de faire notre connaissance. Ils disparaissent sous l'eau et réapparaissent juste à côté de notre frêle embarcation. Arthur n'est d'ailleurs pas très rassuré et nous demande expressément de rentrer au port.
Puis les voilà repartis et bien que mettant tout notre cœur dans les coups de rames, nous ne les reverrons pas ; ils sont déjà loin. Nous sommes ravis de cet instant privilégié partagé en seuls à seuls avec les 2 mammiphères.

Après 2h30 de navigation, forts de belles émotions, nous décidons de rentrer au port.

L'après-midi, nous prenons la voiture pour aller explorer l'autre côté de la baie et prendre de la hauteur pour avoir de nouveaux points de vue.
Cet endroit est décidément très beau!

Nous dînons dans un restaurant très agréable, "The Brasserie", dans un jardin où Arthur a tout le loisir de gambader.
Un saxophoniste accompagne le repas. Arthur est son 1er fan et l'honore à chaque fin de chanson d'une salve d'applaudissements.