Jour 32 :

Ce matin, nous fermons pour la dernière fois de notre voyage nos valises sur le sol néo-zélandais. Dans l'après-midi, nous partirons pour Melbourne.

Le petit déjeuner avalé, et après avoir laissé un petit mot dans le livre d'or de nos hôtes qui le valaient bien (tant pour leur gentillesse que pour la qualité de leur breakfast!), nous partons nous aérer le long du lac Wakatipu. Nous nous promenons dans les jardins de Queenstown (qui nous font penser par certains aspects à ceux de Bagatelle, les paons en moins). Puis un arrêt à l'aire de jeux s'impose pour Arthur. Heureusement, celle-ci se trouve en bord de lac et nous permet de profiter encore quelques instants de la vue magnifique de ces montagnes qui encerclent le lac d'un bleu intense.

Nous ne résistons pas à nous abreuver encore une fois des jus frais du Vudu Café.
Puis, à 13h, nous prenons la direction de l'aéroport, notre vol étant prévu à 15h45.

Nous arrivons à Melbourne à 17h15 heure locale (soit un décalage horaire de 2h). Lorsque nous survolons la ville, nous sommes frappés par l'étendue de la ville et de ses quartiers environnants. Nous apprenons alors que Melbourne compte un peu plus de 4 millions d'habitants, soit à elle seule la quasi-totalité de la population de la Nouvelle-Zélande, et près d'un cinquième de la population totale de l'Australie.

Nous prenons un taxi pour nous conduire à l'hôtel. Une chose semble être commune à beaucoup de pays : les chauffeurs de taxis sont rarement originaires du pays où ils exercent leur profession. Le nôtre nous indique être arrivé d'Ethiopie dans les années 1990. Lorsque nous lui annonçons que nous n'avons pas de cash sur nous et que nous devrons le régler par carte, il nous informe qu'une taxe supplémentaire s'appliquera sur le prix de la course, en nous précisant toutefois que l'utilisation d'un terminal de carte bancaire spécifique lui permettra de minimiser pour nous le montant de la taxe en question (ndrl : "Best price for you mon ami...."). A cet instant, nous avons quelques doutes sur son honnêteté (n'est-il pas tout simplement en train de s'octroyer son pourboire?!), mais avons hâte d'arriver dans notre nouveau chez nous et payons la somme qui nous est demandée (soit l'équivalent d'un trajet Paris - Roissy CDG).

Le soir, nous sortons dîner dans un petit restaurant thaïlandais que nous trouvons par hasard. La nourriture est très bonne, mais nous nous y attardons pas car Arthur montre de grands signes de fatigue se traduisant par un agacement croissant !


Jour 33 :

Nous n'avons pas pris le temps de nous renseigner sur Melbourne, et d'étudier la liste des choses à faire ou à voir sur place. Du coup, nous sommes un peu perdus ce matin, car la ville est bien plus grande et animée que toutes les villes que nous avons eu l'occasion de visiter en Nouvelle-Zélande!

Nous sommes samedi. En analysant une carte, nous notons la présence de plusieurs grands espaces verts intra-muros. Sans doute par réflexe de conserver le contact privilégié que nous avait offert la Nouvelle-Zélande avec Dame Nature, nous décidons de nous rendre aux jardins botaniques. 

Nous prenons un tramway (gratuit tant que nous sommes dans l'hyper centre) qui nous amène jusqu'à Federation Square. A partir de là, nous longeons la Yarra River. Beaucoup d'avirons glissent sur l'eau, dans un silence que seul vient troubler le cri des barreurs, qui impriment aux rameurs la cadence à tenir et des entraîneurs sur les berges qui suivent en vélo et passent leurs consignes à l'aide d'un gigaphone.

Au cours de notre promenade, nous sommes également doublés par un certain nombre de cyclistes et de joggeurs. Le sport a l'air de faire partie de l'art de vivre des Australiens. 

Nous nous promenons ensuite dans le "Melbourne Park", où se situent notamment le Rod Laver Arena (équivalent de Bercy, où Madonna se produira les 12 et 13 mars prochains) et le Melbourne Cricket Ground (le cricket et le football australien sont 2 des sports les plus appréciés du pays, devant le rugby!). Nous longeons également les cours de tennis où se déroulent l'Open d'Australie.

Le parc est vaste, et au moment où nous nous apprêtons enfin à rejoindre les "Royal Botanic Gardens", nous nous apercevons qu'il est déjà l'heure du déjeuner et comprenons pourquoi Arthur commence à montrer quelques signes d'impatience. Nous renonçons donc au but premier de notre balade et prenons un taxi pour revenir dans l'hyper centre. Celui-ci nous dépose dans le quartier grec de la ville (qui jouxte Chinatown). Nous déjeunons donc en Grèce. La qualité de la nourriture qui nous est servie est une fois de plus à souligner.

En fin de journée, nous allons nous promener du côté de la marina (vers South Wharf). Les restaurants et bars qui longent le quai sont très animés, il y a beaucoup de monde et de la musique qui sort de chacun des bars. Un certain nombre accueillent d'ailleurs des fêtes de mariages. Nous trouvons un restaurant japonais un peu plus au calme, dont l'ambiance est plus adaptée pour Arthur, pour finir notre journée.


Jour 34 :

Nous sommes dimanche, jour de marché! Le Queen Victoria Market, dans le nord de la ville, est le plus célèbre et c'est là que nous décidons de nous rendre.
Bien qu'ouvert 5 jours par semaine, il est plus animé le jour du Seigneur car de nombreux commerçants haranguent les passants afin de vendre leurs victuailles.

Le marché comporte 2 parties bien distinctes : l'une réservée à tous les produits non alimentaires et l'autre aux produits de bouche.
Nous commençons par la 1ère et arpentons les différentes allées où se côtoient les vendeurs de vêtements (de piètre qualité), de sacs, de jouets et même des diseurs de bonne aventure.
Nous passons ensuite à la nourriture afin de nous mettre en appétit car l'heure du déjeuner est déjà bien avancée. C'est assez similaire à ce que nous pouvons trouver sur les marchés français avec les étals de fruits et légumes où le biologique règne en maître, les bouchers qui proposent de la viande de Kangourou et les classiques poissonniers et fromagers. Contrairement à la partie précédente, les mets ont l'air d'excellente qualité, les papilles commencent à frétiller.
La grande différence avec ce que nous connaissons réside dans le fait que le marché est également un endroit où les Australiens restent déjeuner en famille. Un food court est prévu à cet effet (similaire à ce que nous avons vu à Singapour) avec différents stands ambulants ou sédentaires, qui proposent des grillades en tout genre, des pâtes, des hot dogs et de la nourriture asiatique omniprésente à Melbourne.
Le spectacle est assuré par une exposition de vieilles voitures américaines et d'Harley Davidson ameutant tous les bikers de la région qui se trémoussent au son d'un groupe de rock.
Notre pause déjeuner se fait donc dans ce cadre-là.

Nous nous rendons ensuite à une centaine de mètres de là, au Flagstaff Garden, plus vieux parc de la ville, où Arthur n'a pas manqué de repérer l'aire de jeux.

L'après-midi bien entamé, nous faisons un arrêt à l'hôtel afin que notre petit joueur puisse faire une sieste et soit en forme car nous allons ensuite prendre l'apéritif chez un couple vivant en partie à Melbourne, que nous a gentiment présenté Lucille. 
Il s'agit de Bérengère et David qui ont une petite fille de 6 mois se prénommant Charlotte.
Ils vivent dans le quartier de Fitzroy, composé d'anciennes usines ou entrepôts transformés en appartements ou maisons. De nombreux murs sont décorés par des graffitis qui sont de véritables chef d'œuvre. L'endroit est plein de charme, nous nous promettons d'y revenir pour le découvrir plus en profondeur et faire la chasse aux fresques murales.

La soirée est très sympa, nous pouvons discuter du mode de vie à l'Australienne où la famille est la priorité numéro une et la notion d'équilibre vie professionnelle-vie privée n'est pas qu'une vaine parole.
Il est déjà 22h, Arthur pique du nez, parents indignes que nous sommes ; nous amorçons le retour vers l'hôtel pour un repos bien mérité.


Jour 35 : 

Le quartier de Fitzroy découvert rapidement hier soir en nous rendant chez Bérengère et David ayant attisé notre curiosité, nous décidons d'y revenir et d'arpenter les rues à la recherche d'œuvres d'art. C'est le quartier du "street art" par excellence. Les peintures murales qui ornent les murs des bâtiments et anciens entrepôts donnent une âme à ce quartier. Ici, les gens font preuve de créativité et de goût. Il y a aussi plusieurs petites boutiques d'objets chinés et de vêtements vintage. C'est agréable de s'y promener.

Nous nous arrêtons pour la pause déjeuner au Fitz Café (sur Brunswick Street), où la nourriture est vraiment très bonne, et les serveurs sympas et décontractés.

Nous reprenons ensuite le tramway pour une petite virée shopping sur Elizabeth Street, dans l'un des plus grands malls de la ville : Myer (sans commune mesure avec Dubaï Mall, mais qui se rapproche quelque peu de l'atmosphère des Galeries Lafayette). 

Cette halte shopping est finalement consacrée à Arthur, que nous emmenons à l'étage des jouets. Lui qui en manque cruellement durant ce voyage (faute de place dans les valises) est ici comblé. Pendant près d'une heure, il court partout, comme en ébullition dans cet univers du jouet. Nous prenons alors pitié de lui et consentons à lui acheter un petit jouet supplémentaire pour lui tenir compagnie. Celui-ci viendra compléter l'arsenal actuellement composé uniquement de sa tablette et du camion généreusement offert par Eliaz à Singapour.

Nous rentrons ensuite à l'hôtel pour nous reposer.

A 18h, nous avons rendez-vous avec Anja, une ancienne collègue de Julien, d'origine slovène, qui vit à Melbourne depuis près de 3 ans. Très gentillement, elle passe nous chercher à l'hôtel en voiture et entreprend de nous faire découvrir Albert Park et le quartier balnéaire de St Kilda avant de nous emmener dîner. Grâce à elle, nous découvrons donc notamment le circuit de F1 où se déroulera le prochain grand prix la semaine suivante (chacun pouvant rouler librement sur la piste où s'affronteront les bolides). Nous découvrons également une atmosphère de vie plaisante, où beaucoup de gens tout juste sortis du boulot viennent ici faire leur sport (jogging, vélo, paddle ou encore kite surf).

Nous dînons ensuite sur Chapel Street, dans un bon resto à l'ambiance jeune et décontractée. Anja nous fait part de son expérience d'expatriation australienne. Nous sentons qu'elle apprécie beaucoup cette ville et sa vie ici.

Puis, clou du spectacle, Anja nous emmène découvrir les pingouins sur la jetée de St Kilda Street, où ils viennent se réfugier sous les rochers à la nuit tombée. Comme par hasard, Arthur qui demandait à rentrer à la fin du dîner n'est d'un seul coup plus fatigué du tout!

Anja nous raccompagne ensuite à l'hôtel, chanceux que nous sommes. Nous la remercions chaleureusement pour son accueil et le temps qu'elle nous a consacré. Rencontrer des gens dans les villes que nous traversons est véritablement l'une des grandes richesses de ce voyage.


Jour 36 : 

Aujourd'hui, ils annoncent beau temps, nous allons faire une journée plage.
Un des nombreux avantages de Melbourne est la présence de la mer qui donne l'impression d'être en permanence en vacances. La ville est située au fond d'une baie portant le nom de "Port Phillip Bay", ainsi protégée de l'agitation de la mer Tasman, ce qui est parfait pour une petite baignade au calme.

Nous prenons le tramway qui nous emmène directement à "Port Melbourne" d'où partent les ferrys se rendant en Tasmanie, en 12h ; l'occasion de voir pour Arthur de gros bateaux et de se remémorer notre traversée, déjà si lointaine, entre les 2 îles de la Nouvelle-Zélande.

Nous entamons ensuite une marche de 5km sur la plage qui nous conduira à Saint Kilda Beach, lieu branché où les habitants de Melbourne aiment se rendre après le travail.
Cette balade est entrecoupée de nombreuses pauses imposées par Arthur pour qu'il puisse courir après les mouettes dérangées dans leur quiétude, ramasser des coquillages, jouer dans le sable ou bien encore faire trempette.

La chaleur commence à devenir pesante, sûrement la journée la plus chaude depuis le début de notre aventure (35°C), il est temps de faire une pause à mi-chemin, au "Sand Café", afin de se restaurer à l'ombre, quasi les pieds dans l'eau.
Une fois le déjeuner terminé, malgré l'interdiction ayant empoisonné notre enfance de ne pas se baigner après la digestion, nous allons quand même à l'eau pour nous rafraîchir.
Arthur entame la discussion avec un Australien venant d'arriver en jet ski, l'occasion pour lui de monter dessus et pour nous de discuter avec l'heureux propriétaire et d'avoir un aperçu de la vie assez tranquille des locaux.

Nous continuons ensuite notre promenade en hâtant le pas afin d'atteindre au plus vite notre destination finale et de se mettre à l'abri du soleil, à siroter une boisson fraîche.
Nous ne sommes apparemment pas les seuls à avoir eu l'idée de nous rendre à Saint Kilda puisque la plage est noire de monde, bien que nous soyons mardi et qu'il ne soit que 16h. Il est donc légitime de se demander quand est-ce que les Australiens travaillent !

1h plus tard, nous reprenons le tramway pour retourner à l'hôtel et reprendre des forces après toute cette énergie perdue à lutter contre la température élevée.

Notre dernière soirée sur Melbourne se passera dans le même petit restaurant thaïlandais que celui où nous avions atterris le jour de notre arrivée dans la ville et avions été bien reçus.