Jour 57 :

Près de 9 heures de vol séparent Sydney de Hong Kong. Notre avion est prévu à 11h. Notre journée sera donc consacrée au transit. 

Nous nous rendons à l'aéroport par nos propres moyens, avec la voiture de location que nous avions empruntée pour nous rendre aux Blue Mountains. Nous faisons un sans faute sur le trajet, parmi le flot de voitures matinal des travailleurs, et arrivons à l'heure estimée à l'aéroport, pas mécontents de nous.

Le vol se passe bien, Arthur commençant à prendre ses habitudes dans l'avion. Nous n'avons même plus besoin de lui dire d'attacher sa ceinture pour le décollage, c'est un réflexe qu'il a acquis. Si seulement il pouvait en être de même pour la propreté!...

Le décalage horaire est de 3h. Nous arrivons vers 17h30 à Hong Kong. L'atterrissage se fait dans un épais brouillard, mélange de nuages et de pollution... L'aéroport étant situé sur une île, on a par ailleurs l'impression d'atterrir sur la mer, ce qui fait un drôle d'effet.

Une fois les bagages récupérés, nous sautons dans un taxi rouge pour rejoindre notre hôtel. La majorité des chauffeurs ne parlant pas bien - voire par du tout - l'anglais, un agent fait le lien à l'aéroport entre les passagers et les chauffeurs lors de la montée dans le véhicule et notent en chinois pour le chauffeur l'adresse à laquelle son client se rend.

Peu après notre arrivée à l'hôtel, nous ressortons pour aller manger un morceau et trouver des couches pour Arthur (ce qui ne fut pas mission facile!). La ville est très animée, et nous rencontrons déjà sur notre passage plusieurs échoppes qui proposent des produits qui nous sont inconnus et qui répandent parfois de fortes odeurs. Après quelques hésitations, nous nous arrêtons dans un petit resto de Noodles qui propose des soupes dans lesquelles baignent des nouilles. Nous en prenons deux et nous en tirons pour moins de 9 €. Nous n'osons pas toucher aux verres d'eau que l'on nous sert, ne sachant pas  d'où provient le liquide... Nous ne sommes pas encore bien familiarisés avec notre nouvel environnement et sommes - nous devons bien l'avouer - un peu timorés.


Jour 58 :

Pour notre première journée à Hong Kong, nous choisissons de partir à la découverte de quelques marchés spécialisés : le marché aux poissons, le marché aux fleurs et le marché aux oiseaux.

Cette 1ère vraie sortie confirme notre impression de la veille ; la ville est très bruyante et passants et véhicules grouillent de partout. Nous devons garder un œil vigilant sur Arthur en permanence. 

Le marché aux poissons est composé d'une multitude de petites échoppes alignées dans une même rue et certaines adjacentes, qui vendent des poissons de toutes sortes. Certains sont vraiment étonnants (nous pensons bien ne les avoir jamais vus dans les aquariums que nous avons visités). Sont aussi proposés à la vente des tortues, des grenouilles (dont certaines couleur chaire!) et même des caméléons! Nous apprenons à cette occasion que les Chinois sont férus de poissons car ils chasseraient le mauvais œil dans la maison. Nous comprenons mieux pourquoi il y a toujours des aquariums dans les restaurants chinois que nous fréquentons à Paris.

Un peu plus loin se situe le marché aux fleurs, sur lequel nous nous attardons moins car les végétaux proposés ont l'air très similaires cette fois à ceux que nous pouvons trouver chez nos fleuristes en France.

Puis, dans un petit parc non loin de là, se trouve le marché aux oiseaux, où l'on y vend notamment perroquets et perruches. Le plus étonnant est certainement les nombreux sacs d'insectes vivants qui sont également proposés à la vente pour nourrir ces bêtes (en particulier de gros criquets). Si Arthur trouve plutôt marrant de voir les insectes s'agiter dans les sacs, il est en revanche bien moins rassuré par la présence des perroquets qui émettent des sons forts et ont une envergure impressionnante.

Le midi, nous décidons d'aller déjeuner dans un restaurant qui est situé au 28ème étage d'une tour donnant une vue imprenable sur la ville, qui est recommandé par le Guide du Routard (le Hutong). L'endroit est très sympathique et calme. Le cadre est travaillé, dans un style asiatique traditionnel. La vue est effectivement spectaculaire. En revanche, l'addition est salée : 120 €! Nous sommes loin des 9 € dépensés pour notre dîner de la veille...

Nous rentrons ensuite recharger nos batteries à l'hôtel, où nous passons une bonne partie de l'après-midi, et ne ressortons finalement qu'en fin de journée pour trouver un endroit où dîner. Nous optons cette fois-ci pour un restaurant de dim sum (ou "dumplings") qui propose des prix bien plus raisonnables que ceux du Hutong.


Jour 59 : 

Aujourd'hui, nous prenons le large pour rejoindre l'île de Cheung Chau,  petite île située à 45 minutes de Hong Kong. Les voitures sont interdites, nous espérons y trouver un peu de calme et faire quelques randonnées.
À notre sortie de l'hôtel, nous remarquons que bien qu'il fasse beau la ville est toujours recouverte de cette épaisse brume due à la pollution. Si nous étions en France, nous aurions droit à la circulation alternée tous les jours !
Nous nous rendons tout d'abord sur l'embarcadère afin de traverser le bras de mer qui sépare Kowloon se trouvant sur le continent à l'île de Hong Kong. Un bateau navette assure les 10 minutes de voyage pour 20 centimes d'euros par personne.
Au milieu de l'eau, nous réalisons à quel point la densité des tours est impressionnante. Ce phénomène est accentué par le fait que tout autour, des montagnes viennent encercler cette agglomération.  Les 2 rives semblent lancer dans une compétition de hauteur.

Nous arrivons côté Hong Kong sur les quais d'où partent les ferrys à destination des nombreuses îles à proximité. 
2 tarifs sont proposés pour effectuer le trajet : le normal et le "deluxe". En bon bourgeois que nous sommes nous prenons la 1ère classe. Le choix a été cornélien compte tenu du montant supplémentaire à dépenser... 60 centimes d'euros.
Cette faible différence de prix nous donne juste le droit d'être sur le pont supérieur et d'avoir une vue un peu plus dégagée.
Après avoir navigué à travers un archipel d'îles plus ou moins grandes, nous apercevons le port de Cheung Chau.
Surprise! L'île ne va pas être aussi calme que dans notre imaginaire. De loin, nous voyons une marée humaine déambuler sur les quais et de nombreuses échoppes avec une densité identique à celle de Hong Kong, la hauteur en moins. Décidément les Chinois aiment vivre en groupe.
Nous posons le pied à terre, un amoncellement de vélos se trouve amassé le long des barrières, nous faisons face à un véritable embouteillage de piétons parmi lesquels se faufilent les cyclistes.

Nous avançons dans cette cohue, passant devant les restaurants peu ragoûtants (nous ne sommes vraiment pas téméraires sur les expériences culinaires !) et atteignons un magasin de location de triporteurs ; c'est parti!
Les 1er mètres sont chaotiques, le vélo ayant tendance à virer sur la droite. Au fil du temps nous apprenons à apprivoiser l'engin, nous nous enfilons dans les petites rues pour rapidement prendre de la hauteur et se mettre au calme. Pour les descentes, Stéphanie et Arthur les font à pied, les freins du tricycle étant plus qu'usés.
Nous adoptons la conduite locale qui consiste à constamment utiliser la sonnette pour le plus grand plaisir d'Arthur, et à faire du passage en force systématique. 
Finalement ce moyen de locomotion est bien adapté pour l'endroit car il nous permet de parcourir une plus grande distance et de découvrir l'île de l'intérieur faite de petites rues étroites où de minuscules commerces vendent des poissons et crustacés séchés, ainsi que de nombreux autres produits non identifiés.

Vers 16h, n'ayant pas eu le courage de nous restaurer sur place, nous reprenons le bateau, direction Hong Kong où nous avons repéré une petite crêperie bretonne qui nous fait envie.
Le restaurant se trouve en plein milieu des gratte-ciel. Nous arpentons pour la 1ère fois les rues de l'île d'Hong Kong, où l'atmosphère est un peu plus cosmopolite qu'à Kowloon ; nous croisons plus fréquemment des occidentaux.
Nous nous régalons de galettes bretonnes et discutons à l'occasion avec le gérant, un Français, qui détient avec ses co-associés plusieurs crêperies dans de nombreux pays d'Asie, ce qui est apparemment un bon business.

Nous rentrons à l'hôtel, après une journée bien remplie et dépaysante.


Jour 60 :

En ce début de journée, nous faisons une scission dans l'unité familiale.
Stéphanie s'en va vaquer à ses occupations et prendre soin d'elle, tandis que de notre côté, nous partons entre hommes à l'assaut de la jungle urbaine de l'île de Hong Kong.

Nous prenons le métro direction la station "Central" qui porte bien son nom puisque se trouvant au beau milieu des gratte-ciel.
A la sortie, nous ne pouvons que lever la tête tant les tours sont nombreuses et rivalisent de hauteur. Il est à noter que la plupart d'entre elles présente une architecture moderne et recherchée qui donne parfois l'impression d'être face à des sculptures.
A la différence de Kowloon, de l'autre côté de la rive, de nombreux espaces verts avec des fontaines viennent aérer l'endroit, le rendant beaucoup moins oppressant et conférant à la ville un certain charme.

La progression est lente, Arthur s'arrête à toutes les "cascades" qu'il peut croiser et explore tous les recoins des lieux qu'il traverse.
Nous passons devant une des plus grandes tours de l'île, la tour "Bank of China", une des plus importantes banques du monde, qui monte dans le ciel comme une flèche. Le hall d'accueil a l'air très cossu, une rivière reconstituée entoure l'édifice qui doit refléter la puissance de la compagnie.

Nous allons ensuite à "Hong Kong Park", où nous attendent 10 hectares de verdure, points d'eau et animaux.
Le parc est construit à flanc de montagne, ce qui permet à Arthur de retrouver ses réflexes de grimpeur avéré qu'il a pu acquérir tout au long de notre expédition.
L'endroit est vraiment très agréable, nous longeons dans un 1er temps un petit lac où nagent poissons et tortues avec en bruit de fond une cascade qui ne manque pas d'attirer l'attention du petit explorateur. En effet, un peu plus loin, l'eau du lac se jette dans le vide ; une petite grotte aménagée, nous permet de passer derrière les chutes.
Après y avoir passé un bon moment, nous poursuivons notre chemin jusqu'à une tour au milieu du parc, sorte de tour de contrôle offrant une vue à 360°C. Arthur escalade les nombreuses marches nous conduisant au sommet sans encombre. De là, nous apercevons une grande volière, traversée par une passerelle qui serpente à la cime des arbres, point d'observation des nombreuses espèces d'oiseau.
Il n'en faut pas moins pour enclencher la descente des escaliers et courir vers la cage. La promenade est sympathique, nous déambulons au milieu de ces bêtes aux plumages et formes plus divers et colorés les uns que les autres dans un piaillement assourdissant.
Nous quittons la passerelle et finissons notre visite du parc par les jeux pour enfants.

Il est plus que temps d'aller déjeuner. Nous nous dirigeons vers le quartier de Soho, endroit branché, très fréquenté par les expatriés. Malgré la présence de nombreux restaurants aux cuisines internationales, nous faisons local et allons nous restaurer dans un endroit conseillé par le guide du routard. Les plats sont typiques, des extraits de presse attestent de la qualité des plats servis. Il est tout de même difficile de s'y retrouver parmi la liste de ce qui est proposé, les choix se font un peu au hasard. Un peu déçus par le restaurant, nous prenons le chemin du retour pour retrouver Stéphanie et faire faire une sieste à Arthur.

Après le repos de l'aventurier tout s'accélère car nous avons rendez-vous avec Myriam et François, un couple d'amis qui vit à Hong Kong depuis 8 ans, qui seront accompagnés d'Eloïse (ancienne dauphinoise que nous connaissons) et Romain. À souligner que nous ferons là notre seule soirée sans enfant de tout le séjour. Arthur sera gardé par leur nounou en même temps que leurs enfants, Gaspard et Matthieu.
Pour nous y rendre, nous prenons le tramway à l'impériale, "d'époque". C'est la sortie des bureaux, c'est bondé, nous avons le plus grand mal à trouver une place. En jouant des coudes, nous finissons par nous créer de l'espace mais ne pouvons malheureusement monter à l'étage.

Nous descendons au terminus et arrivons, après une heure de trajet, à destination.
Le temps de passer les consignes à la baby-sitter, Arthur fait connaissance avec ses copains du jour et emprunte leurs jouets. Le moment du départ est difficile, nous entendons derrière la porte qui vient de se refermer le gros chagrin mais quittons le lieu de façon à ne pas faire durer ce moment difficile. Myriam en contact avec la nounou, nous apprend finalement que les pleurs ont cessé rapidement.
Nous sommes rassurés et pouvons profiter pleinement de la soirée. 

Pour l'apéro nous montons au sommet d'un building sur "un roof top" où nous avons une vue imprenable sur la ville tout en sirotant un cocktail.
Nous prenons ensuite un taxi pour nous rendre dans un restaurant chinois très bon et dégustons notamment un canard laqué digne de ce nom, copieusement arrosé de vin rouge.
L'ambiance est à la fête, nous enchaînons les bars branchés du quartier et les cocktails qui vont avec. Les têtes tournent, les conversations sont animées... cela nous promet un lendemain difficile mais nous savourons l'instant présent.
A 3h du matin, nous amorçons le retour car il faut récupérer Arthur et revenir à l'hôtel. 

Nous tombons comme des masses, après cette longue journée. 
Merci à Myriam et François pour cette soirée.


Jour 61 :

Notre appréhension de la veille se confirme : le réveil est très compliqué ! Nous avançons dans l'âge et subissons plus durement les lendemains d'excès.
Nous ignorons dans un 1er temps les gesticulations d'Arthur nous invitant à nous réveiller.
Nous traînons péniblement et arrivons au petit déjeuner à 10h45, soit un quart d'heure avant la fermeture du buffet.
Nous comprenons que la journée ne va pas être des plus remplies.
De retour à la chambre, nous autorisons généreusement notre enfant à regarder les dessins animés sur sa tablette et entamons une sieste, jusqu'à 12h30.
Nous venons de passer une matinée que nous pouvons qualifier d'inutile.

Nous décollons vers 13h30 pour nous rendre au Victoria Peak, point culminant de l'île de  Hong Kong.
Nous y allons en taxi, n'ayant pas le courage d'affronter le métro. 
Une fois au sommet, nous entamons une balade sur un chemin de 3km, très praticable, qui fait le tour de la montagne et offre des points de vue sur l'ensemble de la baie et sur le versant sud beaucoup plus nature avec au loin des plages. La brume omniprésente limite la visibilité mais la marche nous requinque un peu, c'est déjà ça.

Nous déjeunons (ou plutôt "goûtons" compte tenu de l'heure) en terrasse, dans le restaurant au sommet (le Look Out) qui propose des plats internationaux. C'est assez cher pour des quantités limitées mais les mets sont bons.

Sortis de table, nous nous insérons dans la queue du funiculaire, l'attraction du coin, afin de redescendre au niveau de la mer. Une demi-heure plus tard, nous pouvons enfin monter dans le wagon et entamer la descente vertigineuse. En effet, l'inclinaison est impressionnante, pour plonger en ligne droite vers les buildings du quartier d'affaires quelques centaines de mètres en contrebas.

Pour se remettre de nos émotions et prendre un petit dessert, nous revenons dans la crêperie que nous avions fréquentée 2 jours plutôt.
L'estomac bien rempli, nous arpentons les rues hongkongaises qui commencent à s'éclairer au fur et à mesure que le jour décline.
Nous faisons un arrêt sur une place située en face de la HSBC tower pour admirer les jeux de lumières des différentes tours. Arthur adore et nous aussi.

Nous reprenons le métro en direction de notre lieu de résidence, dans une meilleure forme que lors du départ. 
Le dîner se fait à l'hôtel pour pouvoir nous coucher tôt.

 
Jour 62 :

Nous sommes dimanche. Myriam et François, qui étaient de mariage la veille (les pauvres!), nous ont convié au brunch dominical du mariage, qui doit avoir lieu sur la plage de South Bay Beach, dans une ambiance très décontractée, l'idée étant que chacun amène son propre pique-nique et que tout le monde passe l'après-midi ensemble, en présence des enfants.

Étant un peu gênés de nous "inviter", nous choisissons d'arriver sur la plage vers 15h, une fois la partie repas terminée. 
Avant cela, nous nous baladons un peu sur l'île de Hong Kong, et reprenons le vieux tramway, qui est moins bondé que vendredi soir, pour découvrir la partie située entre Admiralty et Happy Valley avec une autre perspective (des places s'étant libérées à l'étage). Nous nous arrêtons au Market Place de Happy Valley acheter de quoi déjeuner sur la plage, puis prenons un taxi qui nous amène à South Beach.
Cette plage est située juste après Repulse Bay, plage très touristiques où les cars asiatiques déversent leur flot de touristes. Étonnamment, South Beach est à l'inverse une petite plage nichée dans une anse parfaitement préservée et sur laquelle les gens ne s'entassent pas. Nous apprenons que cette plage est très appréciée des Français notamment, et nous comprenons pourquoi. L'endroit est vraiment charmant et fait vite oublier le brouhaha de la ville.
Nous profitons de l'endroit une bonne partie de l'après-midi. Arthur, qui a retrouvé Matthieu et Gaspard ainsi que les nombreux jouets laissés par les enfants sur la plage, est ravi. 
En fin d'après-midi, nous disons au revoir à tout le monde et prenons un taxi pour rentrer à l'hôtel. Nous étions invités à dîner chez Myriam et François, mais nous avons préféré sagement décliner en pensant à notre réveil matinal du lendemain, prévu à 4h.

Le soir, Julien ayant envie d'un ramen, nous optons pour un restaurant japonais (Ippudo) situé dans le centre commercial de Harbour City sur Cantonese Street. Les plats sont savoureux, et le service efficace. Nous sommes contents de notre choix pour notre dernier repas sur Hong Kong.